À l'occasion de la journée mondiale des océans, fêtée ce 8 juin, l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor), publie un bilan de santé des récifs coralliens, des herbiers marins et des mangroves. Les résultats, s'appuyant sur 20 ans de suivi, sont très inégaux selon les territoires français. Un phénomène lié à la densité de population, selon le rapport. Par exemple, 70 % des récifs coralliens suivis par l'Ifrecor dans les territoires du Pacifique et dans les Îles Eparses de l'Océan Indien sont en bonne santé. Cependant, dans les zones plus densément peuplées ou touristiques comme les Antilles françaises, la Réunion et Mayotte, la situation n'est pas aussi bonne. À la Réunion et à Mayotte, 62 % des récifs suivis par l'Ifrecor sont considérés comme dégradés ou très dégradés (envasement du milieu) et 53 % dans les Antilles. Pour les herbiers et les mangroves, on retrouve globalement les mêmes tendances, notamment à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, où le besoin d'infrastructures entraîne leur défrichement.
D'une manière générale, les récifs, mangroves et herbiers déclinent sur le long terme. Selon le groupe d'expert international sur la biodiversité (IPBES), la moitié du couvert coralien mondial présent en 1870 a disparu. Dans ses recommandations, l'Ifrecor établit donc « les trois piliers de la survie des récifs : l'atténuation du changement climatique, la réduction des pressions anthropiques et l'innovation permettant de renforcer la résilience ».